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Qui est Deblock, la néobanque française qui veut réconcilier euros et cryptos ?

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Fondée par d'anciens cadres de Revolut et Ledger, la fintech française Deblock vient de boucler un tour de table de 12 millions d'euros pour lancer une nouvelle offre combinant compte bancaire traditionnel et portefeuille de cryptomonnaies.

Il y a quelques semaines, peu de gens avaient entendu parler de Deblock, une fintech française qui semblait se noyer dans la masse des startups hexagonales. Mais la société a récemment marqué les esprits. Après avoir orchestré une levée de fonds de 12 millions d'euros le 9 avril dernier, la néobanque a annoncé le lancement d'une offre de compte bancaire hybride, acceptant à la fois les dépôts et retraits en euros et en cryptomonnaies. Si vous n'en avez pas encore entendu parler, c'est assez normal puisque la société n'a été lancée qu'en 2023, par des anciens de la néobanque Revolut et du portefeuille crypto Ledger. Parfait mélange de ses deux influences fondatrices, elle se positionne à la croisée des chemins, entre finance traditionnelle et décentralisée. Son ambition déclarée est aussi simple qu'ambitieuse, puisqu'elle entend rendre l'usage des cryptos aussi simple au quotidien que celui de l'argent classique.

Interface de l'application Deblock

Interface de l'application Deblock

© Deblock

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Un compte courant doté d'un portefeuille crypto auto-géré

La particularité de Deblock réside dans son portefeuille de cryptomonnaies auto-géré. Contrairement aux banques en ligne "crypto-friendly" comme BoursoBank, N26 ou Revolut, qui permettent d'acheter des cryptos, Deblock va plus loin en les intégrant pleinement à son compte. Mais surtout, elle laisse à ses clients le contrôle total de leurs actifs numériques. La filiation avec le portefeuille Ledger est assez évidente. Cela n’étonnera pas les lecteurs familiers avec les cryptos, mais Deblock tient à rassurer ses potentiels clients en rappelant que personne ne peut avoir accès à ce portefeuille. Pas même ses employés. La société précise aussi que cryptos des utilisateurs sont ainsi protégées, même si Deblock disparaît. Une approche fidèle au principe "not your keys, not your coins" cher aux amateurs de cryptos, qui garantit sécurité et souveraineté financière puisqu’aucun opérateur ne détient vos actifs.

Interface de l'application Deblock

Interface de l'application Deblock.

© Deblock

Un lancement en France avant une expansion européenne

En tant que nouvel entrant dans un domaine aussi spécifique que la banque en ligne, Deblock met particulièrement en avant son statut officiel d'établissement de monnaie électronique (EME) et son accréditation auprès de l’Autorité des marchés financiers en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN). Des agréments qui assurent un cadre réglementé et rassurant. Le lancement de l’offre crypto intervient pour sa part dans un contexte favorable, notamment grâce à l'approbation des premiers ETF Bitcoin au comptant aux États-Unis en début d'année. Un signal fort de l'adoption croissante des cryptos, dont Deblock espère profiter avec son offre grand public. La néobanque vise d'ailleurs 200 000 clients en France d'ici fin 2024, avant de s'étendre dans d'autres pays européens comme l'Espagne et l'Italie. Les 12 millions levés financeront aussi l'obtention de la licence MiCA, sésame nécessaire pour conquérir l'Europe. Deblock poursuit donc plusieurs objectifs très ambitieux. Mais pour les atteindre, il faudra commencer par réussir à convaincre le grand public de l'utilité d'un compte bancaire unifiant euros et cryptos…

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